mercredi 12 août 2015

Les Réserves naturelles régionales

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Les Réserves naturelles régionales


Après le classement de cinq propriétés régionales en Réserves naturelles (RNR), l’AEV veille, plus que jamais, à préserver ces milieux remarquables. Travaux réguliers de restauration et d’entretien, études et diagnostics écologiques collectifs, suivis scientifiques, tout est mis en œuvre pour faire des réserves le refuge privilégié d’espèces rares et pour inciter les Franciliens à venir les découvrir à l'occasion de visites guidées.
 

La RNR de la Boucle de Moisson, un vivier de biodiversite francilien

 
Les 313 hectares de la Réserve naturelle régionale de Moisson constituent le deuxième vivier de biodiversité francilien après le domaine de Fontainebleau. Située en basse vallée de la Seine, cette RNR condense différents types de milieux naturels : boisements de feuillus, d'épineux ainsi que pelouses et landes à callunes. Principalement connue pour ses richesses floristiques et avifaunistiques (110 espèces d'oiseaux dont 40 rares et menacées comme l'Alouette lulu et le Pic grièche écorcheur), Moisson abrite également une vingtaine d’espèces d’orthoptères, dont onze d’intérêt patrimonial. Un inventaire conjointement réalisé par l’Office national des forêts et l’Office pour les insectes et leur environnement (OPIE) en 2011, a fourni de précieuses informations sur les papillons (300 espèces dont le Flambé, le Bombyx des buissons et la Mélitée du Mélampyre) et sur les 7 espèces de reptiles présentes sur la réserve.
Dans son rapport, l’OPIE souligne le potentiel extraordinaire de Moisson, à condition de poursuivre les efforts de restauration et d’entretien des pelouses et des landes pour permettre l’installation de nouvelles espèces. Pour contrer la disparition naturelle des milieux ouverts et limiter la recolonisation forestière, l'AEV intervient donc de différentes manières : déboisement (en dehors des périodes de reproduction), broyage de la végétation ligneuse (ronce, genêts), fauchage des pelouses et mise en place progressive d'un patûrage ovin.

 

La RNR du Marais de Stors, une roselière au coeur d'un site historique

 
Les 47 hectares du Marais de Stors accueillent aulnaie marécageuse, roselière, bas marais alcalin, chapelet de sources et de ruisselets et pelouses calcaires. Plus de 400 espèces végétales y sont représentées, dont la Laîche de Maire, le Lotier à gousse carrée ainsi que plusieurs espèces d'orchidées. Ce marais, traversé par le ru du Vieux-Moutier, est le fruit de nombreuses interventions humaines, à commencer par celle des moines cisterciens qui, au XIIe siècle, bâtissent l'abbaye du Val avec le calcaire local, défrichent les terres pour cultiver, détournent les rus pour alimenter leurs moulins et creusent des viviers piscicoles. En 2011, le Centre ornithologique d'Île-de-France (CORIF) a mis en évidence 66 espèces d’oiseaux, dont douze patrimoniales comme la Bondrée apivore, le Milan noir et le Râle d’eau. A contrario, la Gorge bleue à miroir et le Phragmite des joncs, espèces historiquement présentes sur le Marais, n'ont pas été ré-observées ; une absence probablement liée à la fermeture progressive du marais.
Concernant les amphibiens, seuls le Crapaud commun et la Grenouille rousse ont été inventoriés en 2011 par l'ONF. Bien que l’eau soit omniprésente à Stors, la très faible quantité de mares et le degré de fermeture des milieux humides sont certainement à l’origine de ce recul. De nombreux reptiles ont, en revanche, été observés sur la réserve, dont l’Orvet fragile, la Coronelle lisse, la Couleuvre à collier et le Lézard des murailles. Au regard de ces résultats, l'AEV a engagé, dès 2011, des travaux de réouverture du marais alcalin et des pelouses calcaires.

 

La RNR des Seiglats, la réserve aux oiseaux...

 
La Réserve naturelle régionale des Seiglats se situe aux portes de la Bassée. Ce site est une ancienne carrière alluvionnaire de 62 hectares. Son imposante étendue d'eau, associée à son caractère contigü avec la rivère Yonne, constitue une aire de rassemblement idéale pour les oiseaux. Plus de 115 espèces y stationnent en période hivernale, dont le Fuligule morillon, la Nette rousse et le Canard souchet. La création d’habitats complémentaires tels que des vasières (pour les oiseaux limicoles), des roselières (pour les Fauvettes aquatiques et autre Blongios nain) et des ilôts, permettrait d’accroître la biodiversité présente sur site. Une réflexion que mène actuellement l'AEV et qui orientera le futur plan de gestion.
Les récentes opérations de gestion de la réserve ont porté sur les pelouses calcaires et sur la restauration des ourlets localisés en bordure. L’objectif était d’améliorer les habitats de prédilection de certains insectes et reptiles.

 

La RNR du Grand Voyeux, une reconversion écologique réussie

 
Nichée au coeur de la Marne, cette ancienne sablière, désormais recouverte d'étangs et de roselières, est d'une diversité biologique exceptionnelle. Plus de 210 espèces d'oiseaux y ont été observées parmi lesquelles le Milan noir, la Gorge bleue ou encore le Busard des roseaux. Cette richesse ornithologique a justifié son intégration au réseau Natura 2000 et son classement, en 2012, en Réserve naturelle régionale. Très exploité par l'homme dans le passé, le Grand Voyeux a fait l’objet de nombreux travaux de restauration écologique. Un exemple réussi de reconquête de la nature sur un ancien site industriel.
La morphologie de son paysage, composé de milieux fragiles et variés (grands espaces enherbés, séquences boisées, coteaux de Marne et bassins) ainsi que la singularité du lieu, en font un site proprice à l'observation de la biodiversité et à l'éducation à la nature.

 

La RNR des Bruyères de Sainte-Assise, trésor d'insectes

 
Nichés au coeur des 3000 hectares du massif forestier de Bréviande, en Seine-et-Marne, les 93 hectares de la Réserve naturelle régionale des Bruyères de Sainte-Assise constituent, après Fontainebleau, le plus grand vivier d'insectes d'Île-de-France. 550 espèces y ont été inventoriées parmi lesquelles 28 scarabées. Réputée pour ses landes de bruyères et d'ajoncs qui rappellent la Sologne ou la Normandie, la RNR est aujourd'hui fermée au public pour des raisons de sécurité liées à la présence d’installations électriques (vestiges d'une ancienne station radiotélégraphique implantée en 1922). Néanmoins, des visites encadrées sont proposées tout au long de l’année, sur rendez-vous, par les éco-animateurs et gestionnaires de l'agence.
Afin de limiter la propagation des ligneux, défavorables aux espèces de landes, des travaux de restauration écologiques sont réalisés, chaque automne, par l’AEV. Et en 2012, des mares ont été restaurées afin de permettre le développement de populations d’amphibiens au sein de la réserve.
    

 
Moisson
Nichée dans une boucle de la Seine, la Réserve naturelle régionale de la Boucle de Moisson, composée essentiellement...

 
Seiglats
Le site des Seiglats, qui correspond à d’anciennes carrières, dans le sud de la Seine-et-Marne, est classé comme...
   
 
Marais de Stors
Le marais de Stors, l'un des seuls bas-marais d'Île-de-France, est classé Réserve naturelle régionale depuis 2009 en...
   
 

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